Jean-Benoît se mobilise pour notre identité
Jean-Benoît est étudiant en droit à l’université d’Assas. Avec des amis, il a lancé le collectif Pour la Messe pour « faire pression contre l’interdiction pure et simple » des messes annoncée par le gouvernement le 28 octobre dernier.
D’un caractère bien trempé (certains l’attribuent à ses origines bretonnes), Jean-Benoît a vu « son sang ne faire qu’un tour » lorsqu’il a appris l’annonce d’interdiction de la pratique des messes alors qu’il était autorisé d’aller travailler ou de se rendre à l’école par exemple. « J’ai trouvé cette décision injuste pour les milliers de catholiques pratiquants. L’interdiction pure et simple était pour nous exagérée, une adaptation aurait suffi. Nous avions déjà vécu les fêtes de Pâques sur écran et nous imaginions déjà vivre Noël de la même manière. Impensable pour nous ! » déplore-t-il.
Comment agir quand on a seulement 23 ans se demande Jean-Benoît. La réponse est venue rapidement : « Avec des amis de l’IFP, nous avons décidé de faire pression sur le gouvernement en mettant en place un collectif dont la première action serait le lancement d’une pétition pour demander le rétablissement de la messe dans des conditions sanitaires strictes si besoin ». Cette pétition est un succès : plus de 100 000 signataires en une semaine ! Leur communication sur les réseaux sociaux leur permet de faire connaître leur collectif, mais aussi de « garder contact avec les signataires et de continuer à les tenir au courant de notre mobilisation ».
Alertés par le succès de son collectif, les médias ont tenu à s’entretenir avec Jean- Benoît et son équipe tout au long du mois de novembre : « Il nous a fallu répondre aux journalistes et défendre notre projet, que ce soit sur les chaînes de télévision (CNews, France 3, KTO), à la radio (France Info, Radio Notre Dame, RCF…) ou dans la presse écrite (Libération, Le Figaro, L’Incorrect, Valeurs Actuelles, La Croix…) ». « Ce fut une bonne mise en pratique des conseils avisés des formateurs de l’Institut Libre de Journalisme, le cursus professionnalisant de l’IFP » admet-il.
Son combat ne s’est pas arrêté là : « Compte tenu de cette forte mobilisation des Français, nous avons décidé de combattre aussi sur le terrain juridique » par un premier recours devant le Conseil d’État, puis un second après l’annonce d’un assouplissement du déconfinement fin novembre. « Oui, nous avons été partiellement entendus (nous et les autres associations mobilisées pour cette cause) puisque le gouvernement a été obligé d’assouplir les règles folles qu’il avait inventées ». Jean-Benoît a conscience que son combat n’est pas terminé et compte « rester vigilant sur les atteintes à notre identité, dont celle de la liberté de culte ». Comptons sur lui pour être intraitable avec les principes qui l’animent.