Marguerite soutient les Français invisibles
Marguerite, jeune professeur de français de 23 ans, a fait le choix de se mettre au service de ceux dont on ne parle jamais, les français pauvres des campagnes pour travailler pour une école d’Espérance Ruralités.
Marguerite, peux-tu nous présenter ton parcours ?
J’ai deux passions : la grammaire et l’orthographe ! Je me suis naturellement orientée vers une Licence de linguistique à la Sorbonne que j’ai obtenue en 2015 puis un master en sciences cognitives pour étudier le fonctionnement du langage dans le cerveau. Issue d’une famille nombreuse, je me suis toujours sentie attirée par l’engagement associatif qui permet une action concrète au service des autres. Je suis consciente qu’on ne peut s’engager partout sinon on est efficace nulle part.
Comment l’IFP a joué un rôle dans ton engagement actuel ?
C’est lors d’un stage à l’Institut de Formation Politique que j’ai fait la connaissance de Jean-Baptiste Nouailhac, le directeur de la Fondation Espérance Ruralités. Son objectif était de développer des collèges en faveur de la jeunesse rurale qui, très souvent isolée, fait aussi face à des difficultés financières et culturelles. L’échange que nous avons eu fut décisif puisqu’il m’a ouvert les yeux sur tout un pan de la jeunesse de France dont on ne parle jamais et qui mérite notre aide pour ne pas tomber dans le décrochage scolaire. Les pouvoirs publics délaissent les jeunes des ruralités.
Après 5 mois de remplacement dans l’enseignement privé, j’ai finalement décidé de quitter Paris pour rejoindre le collège pilote situé à La Fère (Aisne) en septembre dernier. Recrutée comme professeur de français, je peux ainsi mettre en pratique ce que j’ai appris durant mes études pour transmettre à ces jeunes les fondamentaux (lire-écrire-compter) indispensables aujourd’hui. Je me réjouis de ce choix : je me sens à ma place parmi tous ces élèves dont les progrès scolaires sont palpables tous les jours.
ll suffit parfois d’une rencontre pour trouver sa vocation…