Marie-Charlotte : se mobilise au sein des gavroches pour réinvestir un terrain laissé à la gauche : la rue

Responsable de la communication chez Ichtus, Marie-Charlotte se mobilise au sein des Gavroches pour réinvestir un terrain laissé à la gauche : la rue.


Avant de s’engager à l’IFP, cette jeune auditrice de 24 ans a grandi dans une famille passionnée d’histoire, de littérature et d’art, profondément ancrée dans sa foi catholique. Elle a fait ses classes dans le scoutisme : son expérience de cheftaine lui a donné le goût de transmettre le Beau et le Vrai. Plus qu’un simple désir de transmission, c’est une véritable vocation qui l’habite. Cette vocation, elle la réalise aujourd’hui en poursuivant un stage en communication au sein de l’association Ichtus.

Lorsque la Manif pour Tous a lieu en mai 2013, Marie-Charlotte a 20 ans : comme à de nombreuses personnes de son âge, cet événement lui fait l’effet d’un « électrochoc » qui va accélérer son désir d’engagement au service du bien commun. Pour reprendre la typologie du journaliste Alexandre Devecchio, elle appartient à cette « génération Michéa » qui, ayant grandi dans un monde de crise économique et identitaire, s’est fédérée en 2013 contre la marchandisation de l’homme et pour la défense de la vie et de la famille.

C’est à cette occasion qu’elle se rapproche des Gavroches, un mouvement qui a émergé de La Manif Pour Tous et dont l’objectif est de s’engager sur le terrain culturel. « Nous voulons faire aimer la France en développant un patriotisme populaire, fraternel et vivant, enraciné dans une culture commune, que nous faisons découvrir par l’art. » Outre la volonté d’alimenter le débat politique et de créer le dialogue, les Gavroches se donnent pour mission de réinvestir la rue, un terrain trop longtemps laissé à la gauche. Depuis janvier 2015, Marie-Charlotte et ses camarades vont à Nanterre une fois par mois sur le marché de la cité Pablo Picasso pour interpeller les passants sur la question « Pourquoi peut-on aimer la France ? ». « Se rendre dans un « territoire perdu de la République » pour parler de notre Amour de la France était une intuition que nous avions depuis la naissance des Gavroches, les attentats n’ont fait que précipiter les choses. Au fil de nos échanges, nous avons constaté que les habitants des cités ont soif de la France, qu’ils ne réduisent pas aux aides sociales. »

Pour cette partisane de l’action culturelle et métapolitique, qui va jusqu’à prendre le risque de la confrontation avec des inconnus de la rue, se former à l’IFP était incontournable. « La démarche des Gavroches étant une démarche de bataille culturelle, elle nécessite une compréhension et maîtrise des outils de la subversion ». Les séminaires de l’IFP lui ont donné l’opportunité de combler les lacunes intellectuelles et pratiques que comportait son parcours universitaire. Lors du séminaire de niveau II, le média training lui ont permis de perfectionner son argumentaire, sa présentation, sa prise de parole. Pour cette lectrice de Jean Ousset, le principal apport de l’IFP a été le réseau qui est une des dimensions de l’ « amitié politique ». « Rencontrer des personnes qui partagent nos convictions et qui les défendent sur d’autres fronts ou d’une autre manière que nous est une force de l’IFP. »

La fin de son stage chez Ichtus ne signifiera pas la fin de son engagement. Elle compte le poursuivre auprès des Gavroches et continuer à mettre ses compétences en matière de communication au service des Juristes Pour l’Enfance, une organisation qui milite pour la protection de l’enfance et de la filiation. En faisant de la défense de la famille son combat, elle honore la glorieuse mémoire de Victor Hugo qui disait de la famille qu’elle était le “cristal de la société”.