René, un juriste à l’esprit libre

Étudiant en droit âgé de 25 ans, René est déjà un militant expérimenté. Ancien Vice-Président Étudiant de l’Université Panthéon-Assas, il vient de lancer le Cercle Droit et Liberté, une association de juristes engagés.


« Mes parents ont quitté le Liban en pleine guerre civile. Je suis né en France et j’ai senti très tôt qu’il était de mon devoir de m’engager afin de lui éviter la ruine économique et le chaos

René entre à l’Université Panthéon-Assas en 2008 : « j’ai intégré le mouvement étudiant UNI dès la première année. J’avais une furieuse envie de me battre pour les principes de liberté et de responsabilité.» Rapidement, il commence à diriger la diffusion d’un journal tiré à 8.000 exemplaires, et prévoit les campagnes de tractage et d’affichage.

Il agit sans répit : « pendant les élections, j’ai géré une équipe de près de quarante étudiants. C’était une expérience humaine formidable ! » En mars 2012, il parvient à accomplir un véritable exploit : après une campagne difficile contre les syndicats de gauche, il est élu Vice-Président étudiant de la prestigieuse Université Panthéon-Assas.« Nous n’étions que deux à être ouvertement ‘de droite’ dans toute la France ! »

« Je dois beaucoup à l’Institut de Formation Politique.» En effet, « j’y ai approfondi le sens de mon engagement : l’idée que ‘ne pas faire de politique, c’est faire la politique de ceux qui nous imposent la leur’ est devenue essentielle à mes yeux

Aussi pense t-il que « développer ses convictions permet de gagner en cohérence et en indépendance d’esprit, pour ne pas être soumis à une coterie quelconque.» Par exemple, « Eric Zemmour est venu s’adresser aux auditeurs de l’IFP à l’occasion de son ouvrage Le suicide français.»

Au printemps 2014, René fut candidat aux élections municipales, sur la liste dissidente « Paris libéré ». « Nous avons obtenu près de 10% dans mon arrondissement, c’était encourageant.» Mais celui-ci voulait surtout agir pour ses opinions : « on peut difficilement promouvoir de nouvelles idées lors d’une campagne électorale,» explique t-il.

Ainsi a-t-il lancé le Cercle Droit et Liberté à l’automne 2014 avec Frédéric et Thibault, deux jeunes avocats qu’il avait rencontrés à l’IFP. Cette association de juristes a l’ambition de promouvoir la liberté d’expression et l’esprit critique dans des facultés apathiques et sclérosées par le politiquement correct : « les étudiants en droit sont particulièrement conformistes, nous voulons les secouer, en leur proposant d’échanger et d’agir autour de problématiques juridiques impensées.»

Le 3 mars, René et ses amis organisaient un débat sur le sujet délicat de la légitime défense. Sans surprise, ils ont été confrontés à la difficulté de poser les questions qui fâchent. « L’administration d’une université parisienne a annulé notre conférence car Thibault de Montbrial, l’un des conférenciers, était accompagné d’un garde du corps en raison de ses prises de position contre le djihadisme. Nous avons dû trouver une solution en urgence, et grâce au réseau de l’IFP nous avons finalement réussi à obtenir une salle à l’Assemblée Nationale. Un beau pied de nez à l’Université ! »

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Thibault de Montbrial avec René et Thibault, co-fondateurs du Cercle Droit et Liberté.