Nicolas, un juriste engagé pour les droits de l’enfant
Alors qu’un projet de loi sur l’ouverture de la procréation médicalement assistée (PMA) aux femmes seules et couples de femmes sera probablement déposé devant l’Assemblée nationale au cours de l’année 2019, nous avons interrogé Nicolas qui défend les intérêts des enfants et qui travaille à l’ECLJ (Centre européen pour le droit et la justice).
Nicolas, peux-tu nous présenter ton parcours ?
Je suis originaire du département de l’Ain. J’ai été attiré par la politique pendant mon lycée et ai par la suite choisi d’étudier à Sciences Po Paris. Si durant mes années d’études je n’avais pas d’objectif professionnel précis, je me suis cependant forgé de fortes convictions sur la protection de la vie à naître et la défense du mariage. J’ai acquis la certitude que le respect de ces principes détermine fondamentalement l’avenir de l’humanité et de notre civilisation européenne. À ce propos, le professeur Jérôme Lejeune avait dit à Philippe de Villiers : « Ne lâchez jamais sur la question de la Vie, car elle commande toutes les autres ». C’est pour cela que je me suis engagé dans divers mouvements comme Alliance Vita, SOS Tout-Petits ou La Manif Pour Tous.
Quel a été l’élément déclencheur dans ton engagement ?
Mon premier séminaire à l’IFP en 2014 a été un réel tournant dans mon engagement. J’ai découvert tout un « monde » que je ne connaissais que de l’extérieur : une famille de pensée, un tissu d’associations. Cela m’a permis d’être au courant de ce qui existe et de comprendre que je n’étais pas « seul ».
J’y suis retourné par la suite afin de compléter la formation : les séminaires de niveau II et III m’ont apporté une aide concrète, en particulier par les entraînements radio et télé. Les conseils m’ont été utiles pour des actions de rue, où il faut savoir répondre aux passants et aux journalistes.
Par ailleurs, l’IFP, par le témoignage d’intervenants et d’auditeurs, m’a convaincu qu’il était possible de servir ses convictions dans la vie professionnelle, à condition de s’en donner les moyens. Cette intuition m’a incité à faire un stage auprès d’un député européen, à étudier le droit, puis à rejoindre le Centre européen pour le droit et la justice (ECLJ). J’en suis aujourd’hui très heureux.
Et aujourd’hui, peux-tu nous expliquer les actions que tu mènes ?
Je travaille depuis février à l’ECLJ, une ONG basée à Strasbourg et dirigée par Grégor Puppinck. Nous intervenons auprès des instances internationales sur les sujets liés à la bioéthique, à la famille et aux libertés de religion et d’expression.
En ce moment, par exemple, le sujet de la PMA est d’actualité autant en France qu’au Conseil de l’Europe et aux Nations unies. J’ai contribué à la rédaction d’un rapport sur les droits des enfants issus de PMA. Nous défendons actuellement à la CEDH deux personnes nées par don anonyme de gamètes et qui souffrent d’avoir été privées délibérément de père dès leur conception.
Certains conçoivent la vie humaine comme un matériau à gérer, je pense qu’il faut au contraire apprendre à la recevoir comme un don et à s’incliner devant son mystère et sa beauté !